Association France Acouphènes - 92, rue du Mont Cenis - 75018 Paris

Adhésion - Abonnement - Don : notre boutique

Présentation de Biiiiip

Modérateur : Modérateurs

Règles du forum
La participation aux forums vaut acceptation pleine et entière de la présente charte.
Biiiiip
Messages : 11
Enregistré le : jeu. 1 déc. 2016 13:10

Présentation de Biiiiip

Message par Biiiiip » jeu. 1 déc. 2016 13:27

Bonjour à tous,
Je me présente, Nicolas, 38 ans, j'habite en Alsace. Je fais désormais partie de votre "communauté" depuis le 5 novembre, c'est tout frais.
Je suis prof de soutien en Mathématiques à domicile et de formation ingénieur généraliste. Cette formation scientifique aide un peu à comprendre ce qui m'arrive depuis quelques semaines.
Je vais aller de ce pas poster dans la rubrique des témoignages positifs. Allez, haut les coeurs !!

Biiiiip
Messages : 11
Enregistré le : jeu. 1 déc. 2016 13:10

[Biiiiip] Suite témoignage

Message par Biiiiip » ven. 9 déc. 2016 09:03

Bonjour,
J'avais quelques questions à vous poser concernant mon cas.
Je vous remets donc ci-dessous mon témoignage que j'ai posté dans les "Témoignages positifs".
La situation ayant un peu évolué, je vais l'expliquer un peu plus bas. Les questions suivront dans la foulée. Merci d'avance pour vos réponses.

Témoignage :
Donc voilà, le jour J, je suis allé chercher avec un ami une voiture de sport à Bordeaux. Habitant en Alsace, j'ai pris l'avion pour ensuite pouvoir ramener la voiture chez moi. Une fois l'achat réalisé, nous sommes arrivés sur l'autoroute et nous nous sommes calés à 130 km/h, au régulateur, et roule Nénesse. Et là... l'horreur. A cette vitesse et à ce régime moteur débarque une résonance de tous les diables dans l'habitacle. Je ne comprends pas ce qui se passe, le son est un infâme bourdonnement grave qui emplit l'habitacle, dépourvu de cloisonnement au niveau du coffre et donc de l'échappement qui se trouve en-dessous.
Je me dis que ça n'est pas possible, qu'une voiture n'a pas pu être homologuée avec ce niveau sonore. On était bien à 100 ou 105 dB, je ne plaisante pas, un vrai vacarme.
En roulant une heure comme ça, je commence à prendre peur pour mes oreilles. Je les sais fragiles. Ce bruit m'emplit la tête et finit par me fatiguer. Au bout d'1h30, je m'arrête, fais une pause et demande à mon ami de prendre le volant. Je lui demande à tout hasard s'il n'a pas des bouchons d'oreilles. Coup de chance, il en a (comme si je n'avais pas pu lui demander plus tôt ???). Bon, pas de très bonne qualité, mais ça fera l'affaire jusqu'à la prochaine grande ville. Nous roulons encore comme ça durant une heure. C'est un peu plus supportable, mais pas génial non plus. J'arrive enfin à acheter de vraies boules Quiès en mousse (les -35dB tricolores) et nous roulons encore 1h15 avant d'aller dans un garage qui nous arrangera la situation : l'échappement avait été bidouillé de sorte à ce que les clapets étaient tout le temps ouverts et non fermés en-deçà d'un certain régime moteur. D'où cette résonance complètement anormale et démentielle. Le reste de la journée s'est passée dans une ambiance sonore "normale", c'est-à-dire dans une voiture un peu plus bruyante que la moyenne sur autoroute.
Le soir en rentrant, les oreilles dans le coton, je me dis qu'une bonne nuit de sommeil et il n'y aura plus rien... Que nenni !

J+3 : toujours cette sensation d'avoir les oreilles dans le coton, je commence à sérieusement m'inquiéter. Je tape sur internet "traumatisme sonore" et là je tombe sur des dizaines de témoignages tous aussi alarmistes les uns que les autres. Enorme poussée d'adrénaline dans mes veines, je commence à avoir une sérieuse trouille. Je prends rendez-vous chez l'ORL pour le lendemain.

J+4 : chez l'ORL, audiogramme normal, petite perte dans les aigus, mais normal vu mon âge (-20dB, 38 ans). J'avais déjà cette perte auparavant, donc le choc sonore n'a visiblement pas eu d'effet sur mon audiogramme, cela me rassure un peu. Prescription de corticoïdes et vaso-dilatateurs pour 8 jours.

J+12 : mes oreilles ne sont plus dans le coton, mais il persiste une drôle de sensation. Celle d'avoir les oreilles légèrement congestionnées comme lorsque vous prenez un peu d'altitude en voiture. Mais dans mon cas, le fait de faire "claquer" mes oreilles ou le fait de déglutir n'enlève pas cette sensation bizarre. Le soir, les acouphènes que j'avais depuis toujours (très faiblement, bien entendu, perceptibles juste le soir avant de m'endormir) commencent à donner de la voix. Je me dis que c'est juste la fatigue auditive des derniers jours.

J+15 : voilà, les choses sérieuses commencent. Ca commence à siffler fort dans mes 2 oreilles même en journée. Je suis déboussolé, je commence à paniquer. Je tape de nouveau "acouphènes" sur internet et là une vague de terreur m'envahit, je lis de nombreux commentaires sur l'enfer que vivent certains. Je n'ai même pas de mots pour décrire ce qui se passe dans ma tête au fur et à mesure que je lis tous ces témoignages tous plus terrifiants les uns que les autres. Ce qui ne fait que renforcer les acouphènes. C'est vrai que leur met favori s'appelle la peur et son corollaire exquis : l'adrénaline. Bref, je passe en mode "PANIQUE TOTALE A BORD" et là plus rien ne répond, court-circuit, cerveau qui bugge, les commandes ne répondent plus. Crises de larmes, désespoir, je vous passe tous les états successifs auxquels j'ai été confronté.

J+17 : nouveau rendez-vous chez le même ORL. Nouvel audiogramme. RAS. Je lui parle de mes acouphènes, sujet dont manifestement il se b***** complètement. Il me prescrit une dose légère d'anxiolytiques pour m'aider à me calmer. Cela s'avérera (à part le premier soir où ça m'a assommé en 30 minutes) inutile les jours suivants.
Je finis par faire de grosses insomnies, miné par ces acs à la "Biiiiip" (censuré). Je dors plusieurs nuits 3 heures, en pointillés. Le matin c'est la catastrophe, fatigue, épuisement, acs qui déboulent dès le réveil.

J+18 : nouveau rendez-vous chez un autre ORL de Strasbourg spécialisé dans les acouphènes. Audiogramme plus "pointu" que ceux précédemment réalisés et de nouveau, résultats nickel, à part la légère perte de 20dB dans les 6/8000 Hz. En larmes, je lui explique toute la situation, je suis anéanti. Il prend le temps de m'expliquer certaines choses et qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions. Je dois le revoir jours après pour des tests complémentaires et un questionnaire à remplir.

J+25 : je passe les tests (bruit blanc dans une oreille, crépitements dans l'autre et électrodes placées derrière l'oreille). RAS. Et pourtant, ça siffle rudement fort dans l'oreille droite. Un son pur genre 9 ou 10000Hz, le biiiiip de la mort. Dans l'autre aussi, mais moins fort. J'ai aussi un grésillement comme un petit transfo dans la droite et un autre bruit bizarre de fréquence variable dans la gauche. En gros, 3 tonalités différentes. Epic win !!!!

J+40 : après moult états d'esprits différents, allant du plus optimiste au plus déprimé/angoissé/désespéré/tout ce que vous voudrez, je commence à mieux supporter ces acs et surtout : ils ont objectivement baissé d'intensité ! Le 10 kHz est devenu plutôt du 13 kHz, en arrière-plan et non plus au premier plan comme avant. Le grésillement bizarre a presque disparu. J'arrive à les oublier une bonne partie de la journée. Et je suis maintenant persuadé qu'ils finiront par devenir tellement faibles que je n'y prêterai bientôt plus attention. Ca peut s'en aller, croyez-moi ! Mon généraliste m'a prescrit un peu d'antihistaminique puissant (quelques gouttes avant de dormir) et maintenant je fais des nuits normales, ou presque. Je ne me réveille plus que 2 fois, avec les acs qui veulent revenir. Je leur dis : "ah non, désolé, ça va pas être possible" et j'arrive maintenant à faire immédiatement baisser leur niveau jusqu'à les étouffer complètement ! Je me rendors aussitôt. Je n'aurais jamais cru ça possible il y a 2 semaines.

CONCLUSION : rien qu'en 3 semaines, mes acouphènes m'en font fait baver et ont diminué sans traitement médicamenteux (à part celui qui m'aide à dormir). Un acouphène qui évolue, c'est bon signe. Ca veut dire que rien n'est gravé dans la pierre, que l'oreille et le cerveau savent se réparer tout seul, même si on a aucune idée de comment c'est possible. Alors pour ceux qui continuent de souffrir, dites-vous que vos acs ne sont pas forcément éternels. Et quant à mon état d'esprit, je suis passé de "je n'aurai jamais plus le silence, la paix intérieure pour lire un bon livre ou profiter du bord de la piscine pendant les vacances" à une forme de sérénité teintée de fatalisme : "OK, il a diminué, c'est bon signe. Il en restera sans doute quelque chose que je garderai à vie, mais la vie ne s'arrête pas. Je pourrai continuer de profiter de plaisirs simples et oublier ces acs jusqu'à totalement les ignorer dans les plus beaux moments de la vie".

Evolution de mon cas :
Mon médecin traitant m'avait prescrit du Théralène 4% pour m'aider à dormir quand je faisais des nuits de 2 ou 3 heures. Je n'en pouvais plus à ce moment-là. Cela a fait effet environ 2 semaines (avec les joyeux effets secondaires comme palpitations, bouche sèche au réveil, constipation). Puis ça n'a plus fait d'effet du tout, malgré les 12 gouttes prises avant d'aller dormir. Je disais dans mon témoignage que j'arrivais à contrôler les acs la nuit. Mais en fait j'ai découvert que c'était l'effet sédatif du Théralène qui me le permettait ! Comment ? Facile... J'ai décidé d'arrêter il y a 3 jours au moment où mes acs allaient mieux en journée (moins présents, ou présents de plus en plus tard dans la journée). J'ai passé 2 bonnes nuits, puis celle que je viens de passer cette nuit a été catastrophique. Impossible d'essayer de baisser mentalement mes acs. Pas de béquille médicamenteuse pour m'aider, la panade... En plus j'avais une douleur aux cervicales que j'ai chopée hier soir je ne sais comment. J'ai dormi 2 heures, un vrai bonheur. Ils sont tellement aigus que ç'en est insupportable, et pourtant je me rends compte à quel point l'intensité n'est pas forte, car j'arrive encore à entendre mes écouteurs de baladeur à côté de moi à faible volume (donc pas vissés sur la tête !). On est à la limite des ultrasons, c'est pénétrant et terrible pour le moral.

J'ai donc mes acs qui ont, a priori, baissé en intensité (à moins que mon cerveau n'ait commencé l'habituation), mais avec une fréquence qui a augmenté. De plus pour rappel, ils n'ont débuté que 12 à 15 jours après le fait générateur.

J'ai donc quelques questions :
1/ A votre avis, le délai de 15 jours entre le trauma et les acs fait-il que j'ai plus de chance de les voir diminuer (voire partir, soyons fous) dans le temps ? Combien de temps mettent les cellules ciliées pour mourir en cas de lésion irréversible ? Est-ce compatible avec le délai d'apparition des acs ?
2/ La douleur aux cervicales (plutôt derrière l'oreille, un peu en-dessous) peut-elle être la cause de cette nuit "mémorable" ?
3/ Quel genre de produits naturels (néroli, etc) utilisez-vous en cas de coup dur pour faciliter le sommeil ? Je n'ai pas envie de me bourrer de médocs, j'ai pas envie de devenir accroc si jeune.
4/ Le changement de fréquence vers les aigus peut-il être précurseur d'une amélioration générale ? Ou bien une fois que les acs sont montés en fréquence, cela devient-il irréversible ?

Voilà, merci de m'avoir lu.
Courage à tous.
Nicolas

Biiiiip
Messages : 11
Enregistré le : jeu. 1 déc. 2016 13:10

Re: Présentation de Biiiiip

Message par Biiiiip » mar. 27 déc. 2016 21:20

Eh ben...
Ça ne se bouscule pas pour répondre sur mon sujet...
Il est tout mort ou quoi, le fofo ?? :doute_base:

Cattwo
Messages : 199
Enregistré le : sam. 28 avr. 2012 13:33

Re: Présentation de Biiiiip

Message par Cattwo » mar. 27 déc. 2016 21:50

Biiiiip a écrit :Eh ben...
Ça ne se bouscule pas pour répondre sur mon sujet...
Il est tout mort ou quoi, le fofo ?? :doute_base:
Bonjour ,

Pas encore tout mort ... mais pas loin si vous le chahutez comme cela :mrgreen:

Par la lecture des "témoignages positifs" --> nous sommes heureux de partager ces moments .... :sourire:


Pour affiner les questions-réponses que vous attendez : peut-être faut-il ouvrir le sujet carrément dans le secteur acouphènes :?:
Cattwo

Répondre