Bonjour
Je venais sur ce forum en 2005, lorsque j'avais été victime d'un traumatisme sonore qui m'avait laissé des acouphènes bilatéraux. Ils sont toujours là, mais je ne les entends pas depuis près de 20 ans.
Pourquoi je reviens ? Parce que là, je les entends à nouveau, en ce moment, mais je m'en fiche totalement. Je suis en prise avec d'autres problèmes de santé, de type respiratoire, suite à une réaction post-virale. Comme pour les acouphènes, mes tests sont clean. Comme pour les acouphènes, on me parle de fight or flight response. Le fait qu'ils soient présents actuelle ment n'y est probablement pas pour rien.
Ils étaient déjà revenus, suite à une commotion, une blessure qui, tiens donc, active le fight or flight response. Une fois les soucis liés à la commotion, ils avaient disparu à nouveau.
Tout ça pour dire 2 choses : je pense que le fait de les entendre est clairement lié à la suractivation d'une zone dans le cerveau et qu'il est tout à fait possible, avec le temps, que cette zone passe en mode silence. Cela a passé, pour moi, avec le fait d'accepter que cela n'est pas dangereux.
La deuxième chose est que, aujourd'hui, je souris en pensant que cela a causé tant d'angoisse à l'époque. Je suis en prise avec un sentiment de manque d'air, plus ou moins constant. J'échange direct cette sensation avec celle de toujours entendre les acouphènes, jusqu'à la fin de mes jours. Je ne cherche pas à minimiser la souffrance qu'on ressent quand ils arrivent, mais simplement à dire que cela passe, que c'est une sensation subjective qu'on finit par normaliser, une fois que le trauma initial passe. Je sais que c'esr dur à entendre au début et je ne dis pas que c'est dans la tête, je dis juste que la réponse est parfois, malgré nous, amplifiée et qu'il est possible de baisser le volume.
J'espère qu'il en sera de même avec ma sensation de souffle court, qui est très dure à vivre car je suis un athlète qui s'entraine 20h par semaine et qui peine actuellement à faire les tâches du quotidien.
Ce sentiment que la vie ne sera plus jamais comme avant, que je ne pourrai plus faire certaines choses, je l'ai vécu et dépassé avex les acouphènes.
Aujourd'hui, dans l'épreuve que je traverse, je suis heureux et reconnaissant d'avoir mes acouphènes, car ils me rappellent qu'il est possible de désactiver cette réponse cérébrale et de vivre comme avant, si on a pas d'atteinte physiologique identifiée
Ils me donnent de l'espoir pour vaincre cette situation difficile dans laquelle je me trouve actuellement
Et, même si cela vous semble difficile aujourd'hui, je peux vous assurer que, vous aussi, ils finiront par vous rendre plus forts.
Association France Acouphènes - 92, rue du Mont Cenis - 75018 Paris
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Des années plus tard
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